ACTRIS devient officiellement un ERIC

La création de l’ERIC ACTRIS concrétise un effort à long terme de plusieurs pays européens pour créer une infrastructure durable en soutien à la recherche du domaine Atmosphère. Grâce à ACTRIS, les chercheurs, les services opérationnels, le secteur privé, l’ensemble des États membres pourront avoir accès à des informations clés ainsi qu’aux meilleures plateformes de recherche en Europe pour comprendre et prédire l’évolution de la composition de l’atmosphère et ses impacts sur la qualité de l’air et le climat .

La Commission européenne a pris la décision d’instaurer l’infrastructure de recherche sur les aérosols, les nuages et les gaz traces (ACTRIS) en tant que consortium européen pour les infrastructures de recherche (ERIC). Dix-sept pays fondateurs^[1], dont la France, vont mettre en commun des ressources pour ouvrir l’accès à un large éventail de technologies, de données, de services et de ressources dans le domaine des sciences atmosphériques. Par leur engagement, les membres font de la recherche sur l’atmosphère et la qualité de l’air une priorité nationale dans une perspective long terme. Être un pays membre de l’ERIC ACTRIS signifie de participer à définir la stratégie et de contribuer à la recherche concertée d’excellence à l’avant-garde du paysage scientifique et éducatif européen pour mieux explorer et comprendre la variabilité atmosphérique  des aérosols, des nuages et des gaz réactifs.

La décision et les statuts de l’ERIC ont été publiés au Journal officiel de l’UE.

ACTRIS a entamé son parcours vers un consortium ERIC dès 2011, franchissant d’importantes étapes scientifiques et techniques qui ont conduit à une meilleure compréhension des déterminants du changement climatique et de la pollution de l’air. La variabilité spatiale et temporelle des constituants atmosphériques à courte durée de vie (aérosols, nuages et gaz traces) est ainsi étudiée depuis plus d’une décennie à partir d’une centaine de plateformes d’observation et d’exploration en Europe et au-delà. Cette surveillance a fourni un constat objectif sans précédent sur l’efficacité des politiques de réduction des émissions en Europe, mais a également mis en évidence la complexité des mécanismes de rétroaction agissant sur le système climatique.

Les installations d’ACTRIS constituent la plus grande infrastructure de recherche atmosphérique multi-sites au monde. ACTRIS offre à ses utilisateurs des accès privilégiés à des données FAIR^[2], à des instruments de pointe, à une expertise scientifique et technique unique, à des opportunités de formation. Les services ACTRIS sont accessibles via le site : http://www.actris.eu.

Le statut d’ERIC confère à ACTRIS une structure juridique stable et signifie que ACTRIS est désormais légalement reconnue comme une infrastructure de recherche européenne. La Finlande accueillera le siège statutaire.

« Cette décision signifie que les installations d’ACTRIS pourront fonctionner légalement ensemble, comme une seule organisation », a déclaré Eija Juurola, responsable par intérim d’ACTRIS. « La décision arrive à un moment important pour continuer la transition vers la phase opérationnelle. »

Les principales composantes d’ACTRIS comprennent des plateformes d’observation (stations de mesure) et d’exploration (moyens mobiles d’observation ou chambres de simulation atmosphériques) situées partout en Europe et sur des sites internationaux, ainsi que des centres thématiques et un centre de données pour la fourniture de données harmonisées de haute qualité.

Au niveau français, 23 organismes de recherche^[3] constituent le consortium ACTRIS-FR, infrastructure de recherche à haut potentiel pour une recherche d’excellence sur les problématiques de pollution atmosphérique et de changement climatique. La structuration de ACTRIS-FR, largement animée par le CNRS-INSU, est  engagée au niveau national depuis 2016.  Outre son implication sur les plateformes d’observation et d’exploration nationales, ACTRIS-FR porte l’expertise française comme contribution significative aux opérations de ACTRIS ERIC.

ACTRIS s’inscrit dans les objectifs du Green Deal de l’Union européenne. Face aux défis des pollutions et du changement climatique, ACTRIS est une infrastructure de recherche et d’innovation ayant vocation à fournir des données et des services pour la compréhension des évolutions environnementales, indispensable à la définition de stratégie efficace de remédiation et d’adaptation sociétale.

Contact national: Stéphane Sauvage, Directeur ACTRIS-FR

Contact ACTRIS Head Office: Eija Juurola, Interim ACTRIS Leader

^[1] Les 17 pays engagés dans l’ERIC ACTRIS sont : Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Tchéquie, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Espagne, Suède, Suisse. La Grèce et le Royaume-Uni ont exprimé leur intérêt à se joindre ultérieurement.

^[2] Les principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable and Reusable) décrivent la manière dont les résultats de la recherche devraient être organisés afin qu’ils puissent être plus facilement accessibles, compris, échangés et réutilisés.

^[3] Centre National de la Recherche Scientifique, MétéoFrance, Centre National d’Etudes Spatiales, Institut Mines-Telecom Nord Europe, Institut polaire français Paul-Émile Victor, Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives, Université Lille 1 Sciences et Technologies, Université de Toulouse III Paul Sabatier, Université Clermont Auvergne, Université Grenoble-Alpes, Institut National de l’EnviRonnement Industriel et des RisqueS, Institut de Recherche pour le Développement, Aix-Marseille Université, Ecole des Ponts ParisTech, École Polytechnique, Université Paris Cité, Université Paris-Est Créteil, Université Versailles St. Quentin, Université d’Orléans, Sorbonne Université, Institut polytechnique de Grenoble, Ecole Normale Supérieure